Un micro-trottoir a été organisé dans les rues de Strasbourg par la web TV StrasTV avec la question :
Que pensez-vous de l'Alsacien ?
Globalement, la grande majorité des personnes interviewées espèrent que ce dialecte perdurera, même si il est actuellement plus parlé dans les campagnes et par les personnes agées, selon eux.
Selon ceux qui le parlent, il est très pratique pour dialoguer avec les Allemands.
En Allemagne, selon les Länder, on parle Allemand différemment. Celui de Stuttgart (le Schwäbisch) n'a pas grand chose à voir avec le Hochdeutsch, parlé à Hannovre, qu'on nous apprend en classe.
C'est pourquoi l'Allemand parlé à Kehl ressemble beaucoup au dialecte alsacien parlé autour de Strasbourg.
Lors d'un stage (dans une agence bancaire) dans une petite ville près de Stuttgart, je m'y suis pointé après plusieurs années de cours d'Allemand au collège et au lycée, où je pensais avoir un bon niveau.
Le premier jour, j'ai eu le moral dans les chaussettes car je ne comprenais pratiquement rien à ce que disaient les clients. Déjà ça commençait par un "Gruss Gott" au lieu de Guten Morgen ou Guten Tag !
Puis l'accent particulier du Schäbisch Hall a remis en question mes 7 années de cours !
Quant au dialecte alsacien, il est encore beaucoup parlé dans certaines familles où les enfants l'ont appris dès leur plus jeune âge et ont grandit avec, dans certains commerces de proximité (boulangerie, boucherie...), dans les villages et même certains quartiers strasbourgeois.
A mon avis, il est agréable de savoir parler Alsacien, même que quelques phrases car ce dialecte est riche en expressions typiques et amusantes, qui traduites mot à mot en français peuvent faire un flop...
Comme par exemple :
Bisch e Hàns im Schnokeloch !
Se traduit littéralement par Tu es un Jean du trou de moustiques !
et signifie : Tu es un éternel insatisfait !
(expression extraite du site Sprochbolle)
Il y a de nombreuses initiatives lancées pour entretenir ce dialecte, comme des BD écrites en Alsacien, des dictionnaires, bien que ce ne soit une langue parlé, pas écrite.
En Bretagne, ils inculquent le Breton dans certaines classes et cette langue fait partie des matières au baccalauréat, en option.
Pourquoi ne pas s'en inspirer en Alsace, avant qu'il ne soit trop tard...