Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 18:19

CampSchirmeck-Vorbruck.jpg

 

(camp de redressement de Schirmeck-Vorbrück dans le Bas-Rhin)

Quand on arrive en Alsace, on a souvent qu'une petite idée de ce qui s'y était passé pendant la Seconde Guerre Mondiale.

En fait, c'est pire que ce qu'on s'imagine...

 

L'Alsace et la Lorraine ont été annexée au Reich d'Hitler, c'est à dire qu'ils sont devenus des territoires allemands et ses habitants étaient considérés comme des demi-Allemands, des membres de la communauté du peuple allemand, des Volksdeutsche.

Des hauts-fonctionnaires  sont envoyés par Berlin pour diriger l'administration allemande mise en place.

On fait revenir les prisonniers de guerres alsaciens, puisqu'ils sont devenus Allemands.

Il est désormais interdit de parler français et le dialecte alsacien. La seule langue qu'il faut parler est l'Allemand.

On rebaptise les noms des villes, villages et rues en Allemand.

On enseigne les cours uniquement en Allemand dans toutes les écoles. Et gare à celui qui parle français en classe ! (mes beaux-parents s'en rappellent encore...)

Le port du béret est interdit car il obscurcit le cerveau et abêtit les gens

Les enfants sont enrolés de force dans les jeunesses hitlériennes.

Quant aux hommes en âge, ils étaient incorporés de force dans l'armée allemande pour combattre sur le front russe, ceux qu'on appelle les malgré nous, car ils se battaient pour une cause qu'ils n'approuvaient pas.

Pour enrayer les désertions, les autorités allemandes s'en prenaient aux familles des réfractaires (déportation, confiscation des biens...).

Certains Alsaciens faits prisonniers par les Soviétiques sont morts dans les camps ou rentrés en Alsace plusieurs années après la fin de la guerre...

C'est pour cela que vous pourrez voir en Alsace l'inscription "A nos morts" sur les monuments aux morts et dans les mairies des photos d'hommes en uniformes allemands morts parce qu'on les avait forcés à se combattre pour un pays dont ils ne voulaient pas.

Partager cet article
Repost0

commentaires